Il y a des systèmes d’aide à la conduite optionnels tels que les détecteurs d’angles morts, les régulateurs de vitesse intelligents, les assistants de parking. Mais il y a également ceux qui vont devenir obligatoires. Exemple ? L’aide au freinage d’urgence.
« Face à cette prolifération par les constructeurs et les équipementiers, les carrossiers sont en position de pionniers. Ils vont devoir prendre en charge les nouvelles technologies dès leur apparition pour pouvoir effectuer une réparation sur ces véhicules accidentés. Il ne faut pas attendre que le parc vieillisse. La question de l’équipement se pose déjà, celle de la formation aussi », a lancé Bernard Jullien. Le maître de conférences à l’université de Bordeaux, spécialiste de l’automobile, était face aux carrossiers venus l’écouter sur le Salon bordelais, organisé par le CNPA. « Car en disant non à une réparation une première fois, il sera difficile ensuite de lever le doigt pour signifier l’inverse. »
Bernard Jullien souligne également une deuxième problématique.
« Il y aura moins de réparations dans la mesure où les Adas permettront de réduire le nombre de chocs, avec un taux d’opérations de réparation en carrosserie qui baisserait de 16 % entre 2016 et 2025 selon une étude de TCG. Mais les réparations seront plus chères et plus compliquées. Et à priori, l’augmentation des coûts sera davantage liée à l’augmentation du coût des pièces qu’à l’augmentation du taux de la main d’œuvre, ce qui pose un problème d’équation économique ». Mais alors qu’il va falloir investir assez lourdement, se pose la question de l’amortissement. « L’individualisme est la pire des stratégies possibles dans une mutation comme celle-là », insiste alors Bernard Jullien.
L’occasion de mettre en avant la branche et ses réseaux. Il reste toutefois optimiste.
« C’est un grand classique de dire que les petits ne pourront pas suivre. Mais c’est l’histoire d’une grande vitalité des réseaux et des petits qui sont capables de s’organiser et de trouver des soutiens pour faire face », a-t-il déclaré. « Sauf que c’est de moins en moins vrai », a toutefois lâché une professionnelle du secteur dans l’assemblée…
Source : Tokster